VOTRE PERSONNAGE
Nom : Sullivan
Prénom : Riff (Diminutif de Riffel - Son véritable prénom est Andreï)
Nationalité : Anglais / Russe (du côté de sa mère)
Age : 19
Date de Naissance : 29 Fevrier 1936
Date de Mort : 15 Mars 1955
Signe Astrologique : Poisson
Sexualité :
De son vivant il prenait plutôt la mauvaise tangente, et bien que mort les choses n'ont pas changé pour lui. Il profite même plutôt agréablement de l'évolution des moeurs. Cependant il ne peut nier être également attiré par les femmes.
Espèce : Ombre Dangeureuse
1Pouvoirs spécifiques à votre espèce: Ne peut être vu que par les moins de 20 ans.
Statut: Fantôme tourmentant l'esprit des Pensionnaires et du Personnel en les faisant basculer dans la folie.
Animal de compagnie: Aucun animal... Il est mort...
Diplômes: Il n'a pas eut le temps de les passer....
PHYSIQUE
¤ Il n'y a pas plus beau qu'une rose poussée au centre d'un tas d'ordures ¤
A vrai dire Riff était et est un beau garçon, même si la folie que l'on voit poindre parfois dans son regard laisse supposer que sa candeur fut abandonnée bien trop tôt. Car Riff n'est âgé que de 19 ans et pourtant à l'entendre parler, dans sa conduite, il n'en transparaît rien. Il semble même avoir dépassé la vingtaine (quoi de plus normal puisqu'il est mort) de par son assurance froide, son phrasé et le vocabulaire qu'il emploie. Il fait partie, hélas, de ces enfants obligés de grandir bien trop vite, et dont la psychologie fragile n'a pas su résister au ravage du genre humain.
¤ Rire pour ne pas pleurer, s'extravertir pour ne pas montrer ¤
L'adolescent mesure environ 1m76 pour quelques misérables 56 kg. La famine faisait rage en son temps, quelques maigres tickets de rationnement, et rien d'autre en plus à se mettre sous la dent que quelques morceaux de plantes arrachées à cette terre putride. Ni amis, ni famille, c'est le lot de ces enfants abandonnés à leur sort dans ces villes démesurées. Bien plus peuplées que la campagne, et paradoxe, un endroit ou l'on se sent étrangement seul.
Sa peau à une teinte plutôt inhabituel, ni pale ni bronzée. Elle est à l'image de ce qu'il a traversé. Riff est livide à bien des égards et l'éclairage blafard des hôpitaux ne l'a jamais avantagé. Il arborait une apparence fantomatique bien avant sa mort. Sa peau diaphane et fragile en devient parfois transparente tant elle est fine et impalpable. Autrefois, à la lumière des bougies de ce salon elle prenait une délicieuse teinte halée rappelant aisément la saveur sucrée de ces bonbons d'antan.
¤ Être gris dans un monde gris ¤
Son visage cependant tranche avec la certaine fadeur qui peu émaner de son être. Ses yeux sont comme deux saphirs qui n'ont de cesse de scruter le monde à leur manière. On ne peut que difficilement échapper à ce regard qui vous pénètre comme si vous étiez un livre ouvert. Ils scrutent l'âme, joue avec elle, et donnent même l'impression qu'un simple mouvement peu la réduire en un millier de débris. Longtemps qualifié de diabolique, ce regard envoûtant et pénétrant est un héritage de sa mère biologique. Une chose est sûr, l'azur de ses yeux ne laisse personne indifférent.
Cependant ils sont également l'écran de son esprit. Tantôt calme, tantôt déchaîné, il est difficile de ne pas lire l'émotion dans ce bleu envoûtant. Mais n'allez pas croire que l'on peut lire en lui comme dans un livre ouvert, c'est ce qu'il voudra vous faire croire, et vous l'apprendrez à vos dépends. Cette vie contraste étonnemment avec l'expression générale de son visage qui est plutôt neutre, voir atone.
La forme de ses yeux est très légèrement en amande, et peut-être le témoin d'un résidu de ses origines lointaines. Le tout est surmonté de deux sourcils fins d'un noir intense ne bougeant que très rarement de leur place initiale sauf pour adopter un air nonchalant, ou interrogateur. Riff semble imperméable à ce qui l'entoure, c'est du moins ce qu'il a toujours voulu faire croire.
S'en suit un nez fin, qui, autrefois aquilin s'est vu brisé plusieurs fois dans quelques bagarres d'adolescents. N'etant pas à l'air de la chirurgie esthétique, ce petit défaut ne le dérange pas. Il en apprécie même la forme un peu plate qui l'apparente davantage à un asiatique bien qu'il n'en est jamais été un. Il n'exclu cependant pas la possibilité que le sang de cette peuplade coule dans ses veines.
Ses lèvres toujours étirées en un sourire énigmatique sont d'un rose qui parfois devient coraille. Une couleur qui dénote clairement du reste plutôt gris du personnage. En dehors de ses yeux. Sa bouche s'écarte sur un sourire plutôt étrange. Evolution de moins en moins rare de la dentition, il lui manque en vérité deux incisives qui n'ont jamais existé. Ses canines ont donc prit davantage de place pour combler le vide entre ses dents et de se fait elles paraissent plus grosses et plus longues que la moyenne. Mais rien de bien spectaculaire car bien souvent personne ne remarque ce petit détail. Son sourire laisse cependant une impression dérangeante et il est bien difficile de deviner que ce sont ses carnassières les seules responsables.
Son visage est un ovale parfait encadré par des cheveux de jais le plus clair du temps coiffé en bataille. De nature plutôt rebelle, il lui était très difficile de les coiffer du temps de son vivant. Il a fini par bien vite abandonner l'idée de les discipliner, et les à donc laissé tel quel. Ne supportant cependant pas la saleté, Riff s'est toujours débrouillé pour qu'ils soient propres.
Bien que d'allure générale grise, Riff est quelqu'un de charismatique. Une aura étrange et fascinante s'élève en permanence autour de lui. Sans aucun doute l'une des raisons de son parcours chaotique. Une sorte de prestance inné. Cependant, et le plus souvent, le mépris est quelque chose qui lui est récurent. Son visage adopte cette correspondance dès qu'un adulte est à proximité. Et face aux autres pensionnaires il reste désespérément neutre, ce sourire dérangeant plaqué sur le visage. Il s'est si souvent fait piéger par son trop plein de sentiment que Riff s'est fabriqué un masque de neutralité qui à fini par le bouffer entièrement. Paradoxalement pour une ombre dite " dangereuse" il reste plus "humain" que la moyenne.
Taillé tout en muscle il est très loin de l'être tout en gras. Du temps de son vivant Riff n'y a jamais fait attention. Mort encore moins. Son histoire est le berceau de son apparence physique. Efflanqué d'une attitude un peu nonchalante, sa démarche féline en devient presque sensuelle. Un tatouage blanc orne sa main gauche, sorte d'amalgame de signes confus. Il a été fait par son voisin de chambre lorsqu'il était à Mara. Ses vêtements sont à l'image de ce qu'il fut. Gris, noir, blanc. Veste, t-shirt. Il s'est adapté après sa mort pour ne pas paraître "démodé", si tant est qu'on puisse l'être dans un pensionnat magique.
Rien de bien exceptionnel en somme. Il lui manque quelques kilos pour être vraiment séduisant, mais son charisme suffit amplement pour combler ce manque qui selon lui n'en est pas franchement un. Riff est quelqu'un qui laisse un souvenir plein de paradoxe, fragile et pourtant si fort, fade et pourtant charismatique. On se souvient toujours de lui mais pas forcément de la meilleur des manières.
¤ Laisser un souvenir impérissable ¤
CARACTERE
¤Casse, casse petit miroir, et rassemble, rassemble les morceaux de cette charmante histoire ¤
Insousciant du jeu politique qui gravitait autour de lui, il à grandit dans la méfiance de l'étranger et la soumission la plus absolue. C'était un devoir que de servir et un devoir de se soumettre à la volonté du plus fort. A la volonté de celui qui n'était qu'un et qui, dans son absolue unité représentait la voix du peuple. Riff dans son enfance à donc été ce petit être cedant à la volonté du plus fort, se laissant manipuler selon le bon vouloir des hommes de pouvoirs. Jusqu'à l'heure de sa mort il a lutté contre cette part de lui-même qui ne lui demandait qu'à s'applatir pour ne pas souffrir. A demander pardon de respirer, pardon d'exister. Ce sentiment qu'il trouve aujourd'hui si dérisoire et si sale n'a fait que croître en lui durant les dix-neuf années de son existence. Indistingable parmis la foule, il avait cependant ce petit quelque chose qui à fait de son existence un chaos insurmontable.
¤ La mort n'est pas une fin en soit ¤
Riff à été profondément marqué par ce que qu'il fut de son vivant. Il n'en a pas prit le contre pied mais c'est en quelque sorte ça. Distant, ce petit sourire mesquin plaqué éternellement sur le visage, il devient d'une froideur absolue lorsqu'il croise un "membre de l'autorité". Les adultes le répugnent et ne lui inspirent qu'un profond mépris. C'est pour lui des proies de choix et c'est par vengeance personnelle qu'il s'attaque prioritairement à eux. Il n'a jamais fait la part des choses entre ceux qui voulaient l'aider, et ceux qui souhaitaient l'abuser. Et oui, même mort depuis cinquante trois ans, Riff n'en a pas moins conservé une forme d'immaturité. Il jauge et test sans cesse ce qui représente l'autorité. Cicatrice profonde de son parcours chaotique.
Il préférera bien sûr dire que son passé ne le touche pas, et qu'il n'en souffre pas. Mais c'est bien tout le contraire. Il n'a jamais pu oublier et la mort n'a fait qu'accentuer le désespoir grandissant dans lequel il plongeait. Il est d'ailleurs incapable, encore à ce jour, de parler de sa mort et de son acte désespéré pour mettre fin à sa souffrance. Sujet tabou par excellence avec lui, il ne supporte pas les questions du genre "c'est comment dans l'au-delà ?". Il n'admet toujours pas le geste qui l'a conduit à errer pour l'éternité dans cette endroit de malheur. Alors bien sûr, il n'agit pas comme une ombre "classique". Il se comporte le plus humainement possible, seul la froideur de sa peau et de son souffle trahi sa véritable nature.
Un brin manipulateur, il aime s'amuser avec le mental des adultes et il est fier d'annoncer qu'il est responsable de nombreuses démissions et cas de folie. Une sorte de palmares qu'il affiche sur le tableau de chasse de son mental. Riff a laissé sa haine de l'autorité l'envahir complètement et la défi pour mieux la briser ensuite. L'adolescent nourrit une étrange fascination pour le sang. Il est dangeureux parce qu'imprévisible. Tout en paradoxe, il sait se montrer doux comme particulièrement violent. En lutte perpétuelle avec lui-même, il est incapable de faire dans la demi-mesure. Avec lui c'est tout ou absolument rien.
Cependant, il agit un peu différemment avec les pensionnaires de l'établissement. De manière générale il se montre froid, un peu moqueur mais sans jamais révèler sa véritable nature. Ce n'est pas eux dont il veut se venger. Les rendre fou ne représente aucun intérêt pour lui. Il se contente donc d'une entente cordiale sans jamais entrer plus loin dans la relation. Son voisin de chambre y est pour beaucoup, car Riff n'ignore pas que sans lui, il aurait agit comme toutes les autres ombres de son genre, sans distinction aucune.
D'ailleurs, il ne sait pas ce qu'est vraiment l'amour. C'est pour lui quelque chose d'obscure dont l'idée l'a éffleurer un jour sans même le pénètrer. Dans un sens ça le déprime de ne pas l'avoir connu car il sait que le dernier train est déjà passé en gare et que comme à son habitude il l'a raté. Ou plutôt fuit. Du coup il ressort parfois de son attitude générale une sorte d'égarement. Riff ne sait pas où il en est. Il n'a aucune structure. Trop solitaire, il est incapable de se confier et de laisser aller ce qui le hante si souvent. Alors n'en resulte que plus de froideur encore. Et cette aura ne cesse de croître de jour en jour.
Ne sachant pas faire preuve de gentillesse il deteste affronter les situations où il est mit en défaut par les autres pensionnaires. Du coup il peu agir de manière maladroite oscillant entre l'indifférence et le mépris. Car bien sûr Riff ignore tout des gestes tendres. Dans un sens ça le terrifie, car il prend ça pour de la pitié. Il refuse de voir de la compassion dans le regard de ses interlocuteurs. Il préfère cent fois chercher la bagarre et s'en prendre plein la gueule plutôt que de susciter pareil sentiment. Alors il se cache derrière ce masque sans jamais dévoiler qui il est. Tout simplement parce qu'avec ces années, il a fini par se perdre. Presque définitivement.
¤ Accordez lui le repos, juste un instant....¤
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1. Les ombres sont des gens morts de manière brutale ( noyade, suicide etc), dans le château du temps de la création de Mara.